Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/299

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Il est bien cruel à vous, mistriss Ormond, de me persécuter ainsi, dit Virginie en retirant brusquement sa main de celles de mistriss Ormond. Elle sortit en jetant sur elle un regard indigné.

Dès qu’elle fut sortie, mistriss Ormond s’écria :

Mon Dieu, que je voudrais que miss Portman fût mariée ! — Jamais je ne me le pardonnerai. — Nous avons cruellement abusé cette pauvre Virginie ! — Elle vous aime à la folie. J’ai nourri sa passion ; je l’ai trompée. J’ai été assez insensée pour lui dire qu’elle serait certainement votre femme.

— Vous lui avez dit cela ! — Ne vous avais-je pas dit, au contraire, mistriss Ormond, de…

— Oui ; mais je n’ai pu me taire, lorsque j’ai vu ma pauvre Virginie languir pendant votre absence. — D’ailleurs, j’ai bien cru qu’elle s’en doutait