Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/294

Cette page a été validée par deux contributeurs.

temps ; je voulais seulement vous prouver que si je n’ai pas de talens, j’ai au moins le desir constant de vous plaire, et que Virginie n’est pas ingrate.

Oh ! j’en puis répondre, dit mistriss Ormond ; Virginie n’est point ingrate.

Ingrate ! répéta Clarence ; qui jamais eut cette pensée ? Pourquoi lui inspirez-vous de telles idées ?

Virginie, s’appuyant sur l’épaule de mistriss Ormond, se mit à fondre en larmes.

Vous avez exalté sa sensibilité de manière à nuire à son bonheur, s’écria Hervey d’un ton affligé. — Virginie, Virginie, écoutez-moi, lui dit-il en serrant tendrement sa main, ne me considérez pas comme un maître, — comme un tyran, — N’allez pas penser que je vous crois ingrate !

Virginie continua de pleurer.

Ma chère, dit mistriss Ormond, si vous vous livrez toujours à vos pensées