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qui pouvait s’opérer dans la fortune de Virginie, s’il parvenait à trouver son père. Il croyait alors que son sentiment pour lui s’affaiblirait à mesure que sa fortune lui donnerait plus de moyens de briller dans le monde. Il espérait que Virginie environnée de plaisirs et d’adorateurs, oublierait peu-à-peu celui que le malheur et la solitude lui avait fait aimer. Quand elle aura des objets de comparaison, son cœur se détachera de moi, se disait-il ; alors je serai libre de suivre l’impulsion de mon cœur, et je pourrai déclarer ma passion pour Bélinde.

La tête pleine de ces idées, il se hâta de courir à la recherche du père de Virginie. Lorsqu’il fut arrivé à Portsmouth, il demanda si la flotte pour l’Amérique était prête à partir.

Non, c’est demain à une heure du matin qu’elle met à la voile.

Il fit sur-le-champ les perquisitions les