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ma maîtresse. — Maintenant, madame, je dois vous dire que ce domestique de sir Philip s’est conduit admirablement dans cette affaire. Lorsque je lui peignis l’horreur de pareils mensonges, il m’assura qu’il n’avait agi que dans l’intention de servir son maître, et il m’offrit de lui-même d’aider à démasquer cet hypocrite de Champfort avec quelques bouteilles de claret et un peu de flatterie.

Dès que Champfort fut animé par le vin, le domestique de sir Philip, parla de mylord, de mylady et de miss Portman ; et il lui demanda pourquoi lord et lady Delacour se voyaient plus souvent depuis que vous aviez quitté la maison.

Champfort lui dit avec ses juremens ordinaires, que jamais, tant qu’il vivrait, mylord et mylady ne se raccommoderaient.

C’est pour cela, dit-il, que j’ai fait renvoyer miss Portman ; car, depuis qu’elle