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crois que cela me ferait une espèce de peine.

— Ma chère enfant, vous avez bien raison ; cela ne serait point convenable.

— Réellement, ai-je raison ? j’avais peur que ce ne fût un signe que je ne l’aimais pas autant que je le devais.

— Oui, oui, ma pauvre petite, vous l’aimez bien assez.

— Ah ! j’en suis bien aise !

Mistriss Ormond contente de ses découvertes, changea de conversation. Elle ne me dit point cela d’abord : elle ne voulait ni mettre mon imagination trop en jeu, ni exalter la sensibilité de Virginie avant que son éducation fût plus avancée et son jugement plus formé.

Cependant je continuais à croire Virginie indifférente ; et, pour être conséquent dans mes résolutions, pour laisser à mistriss Ormond le temps d’achever son ouvrage, je me jetai dans le monde, et je renouvelai connaissance avec lady De-