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même à ce qui pouvait lui manquer du côté de l’instruction.

Je la plaçai, avec son élève, dans une habitation que je louai à Windsor ; et j’exigeai sa promesse solennelle qu’elle ne ferait ni ne recevrait aucune visite. M. Moreton, respectable ecclésiastique, était seul excepté : il venait tous les dimanches nous lire des prières. Virginie ne témoignait jamais le moindre desir de porter ses regards plus loin que l’enceinte du jardin de la maison. Cette solitude n’était pas plus complète que celle dans laquelle elle avait vécu, et semblait remplir tous ses desirs. Elle était parfaitement indifférente à tout ce qui était luxe ; les seuls objets qui excitassent fortement son attention et son intérêt étaient ceux qui lui rappelaient la cabane où elle avait vécu.

Je lui demandai un jour si elle serait contente d’aller vivre dans cette cabane.

Elle hésita d’abord à me répondre ;