et de recueillir pour elle le peu de bien que je lui laisse ; vous promettez de ne jamais la revoir ?
Moi, répondis-je, je ne vous ai point promis cela.
La pauvre femme parut de nouveau inquiète sur le sort de sa fille.
Ah ! mon cher monsieur, dit-elle, croyez-moi ; c’est pour votre bien à tous deux. Si vous la revoyez vous ne pourrez pas vous empêcher de l’aimer ; et elle-même… La pauvre petite ! comme elle vous souriait innocemment en vous offrant cette rose ! oh ! monsieur, je vous en conjure, renoncez à la revoir ; je ne puis pas moi-même l’éloigner de vous, c’est trop tard. Je sens bien que cette nuit sera la dernière de ma vie ; promettez-moi de ne jamais revenir ici.
Après le serment solennel que j’ai prononcé, lui dis-je, cette promesse serait inutile ; confiez-vous à mon honneur.