Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sirez d’être heureuse à votre manière. Il n’est donc pas nécessaire, comme disent les orateurs, que je discute ce point-là plus long-temps. Quant à votre tante, vous avez certainement eu tort de lui écrire si précipitamment, c’est bien contre mon avis. Mais la crainte de déplaire à mistriss Stanhope un peu plus ou un peu moins ne peut pas être mise en comparaison avec l’espérance du bonheur de votre vie : d’ailleurs, depuis quelques mois, vous êtes tout-à-fait en défaveur auprès d’elle. Après tout, vous savez que mistriss Stanhope ne regrettera que la fortune de M. Vincent, et celle de M. Hervey la satisfera aussi bien ; et, au surplus, si la fortune de Clarence est un peu moindre, elle trouvera le contre-poids de cette différence, en pensant qu’un Anglais membre du parlement est aux yeux du monde (les seuls yeux par lesquels elle voit) une alliance plus honorable que celle d’un colon des