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sence de Bélinde, sortit quelques minutes après.

Ma chère Bélinde, s’écria aussitôt lady Delacour, — que je suis contente qu’il soit parti ! Je puis vous dire à présent tout le bien que je pense de lui. D’abord Clarence Hervey vous aime, je n’en fus jamais si persuadée qu’aujourd’hui. — Que n’avons-nous reçu cette lettre plus tôt ; elle nous expliquera tout ! — Mais je ne demande aucune explication ; je n’ai besoin d’aucune lettre pour confirmer mon opinion, ma conviction. — Il vous aime ; je ne puis, je ne veux pas être trompée sur ce point ; il vous aime à la folie.

Il l’aime à la folie ! Oui, certainement, j’aurais pu vous apprendre cette nouvelle il y a long-temps, s’écria la douairière lady Boucher, qui était dans la chambre sans qu’on l’eût vue entrer, tant l’une était vivement occupée à parler, et l’autre à écouter.