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un exprès arriva d’Oakly-Parck. C’était pour retarder leur voyage de quelques semaines. M. Percival et lady Anne mandaient qu’ils s’étaient tout-à-coup trouvés obligés de s’absenter de chez eux.

Lady Delacour ne resta pas là pour relire le billet ; elle était transportée de ce retard. M. Vincent supportait avec peine cette fâcheuse contrariété. Bélinde observa que le cœur était le même partout, et qu’elle croyait que le sien serait le même à Twickenham qu’à Oakly-Parck. Elle ne lui donna effectivement aucune raison pour douter de sa résolution, ou pour lui donner des regrets sur ce qu’elle n’était pas à portée d’être influencée par ses amis à lui. La crainte d’être entraînée par la vivacité de lady Delacour, et l’extrême desir de se conduire honorablement avec M. Vincent, de lui prouver qu’elle ne se faisait point un jeu de son bonheur, et qu’il n’était