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— Ma chère Bélinde, l’habitude ne peut venir qu’après la nouveauté ; vous commencez par conséquent par où il faut finir.

Mon projet, en vous disant que je commence à m’accoutumer à M. Vincent, n’est pas, dit Bélinde, de vous faire entendre qu’il a toujours été pour moi un homme indifférent ; mais je pense sérieusement, qu’outre la religion, l’honneur et la prudence, qui doivent mettre notre vertu en garde contre tous les piéges de la séduction, la force de l’habitude ne doit pas être méprisée. Je ne parle pas seulement des habitudes du monde, mais de celles qui peuvent nous empêcher de changer par caprice.

C’est votre tante Stanhope qui vous a dit cela, je le parierais.

— Oui, quelle que soit l’histoire de sa vie, je suis toujours bien aise d’être éclairée par son expérience, pourvu cependant que ses maximes ne se trouvent