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— Eh bien ! je vous assure que vous ne changez pas beaucoup de couleur quand il s’agit de Clarence Hervey. Vous m’avez enfin prouvé que tout est fini pour lui : nous savions tous qu’un petit nez retroussé peut renverser les lois d’un empire. Mais qui pourrait comparer le pouvoir d’un petit nez retroussé à celui d’un nez aquilin ?

C’est une comparaison que je n’ai jamais faite, dit Bélinde. — Mais vous avouez cependant que la figure de M. Vincent vous plaît.

— Oui, et je suis obligée d’avouer, comme je vous l’ai dit d’abord, que M. Vincent a l’avantage sur Clarence, pour les agrémens extérieurs.

— Certainement ; mais, fût-il un Adonis, il n’aurait fait dans le premier moment aucune impression sur moi ; c’est à mesure que nous acquérons la connaissance des bonnes qualités de ceux qui cherchent à nous plaire, qu’ils nous