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téressait ; et ils se retirèrent ensemble dans une petite chambre, au fond de la boutique, et je n’entendis plus parler d’elle. Mais, très-heureusement pour moi, qui mourais d’envie de satisfaire ma curiosité, il arriva une jeune femme pour prendre soin de la boutique, à qui j’avais rendu quelques services autrefois. — Quand je lui eus dit à quel point j’étais embarrassée au sujet de cet oiseau, elle m’expliqua l’affaire. — Madame, me dit-elle, tout ce qu’on sait sur mistriss Ormond, ici ou ailleurs, vient de moi. J’ai habité avec elle pendant six mois dans la même maison qu’elle occupe à présent ; par conséquent personne ne peut être mieux informée que moi.

Elle ajouta : Mistriss Ormond ne voit jamais personne, parce qu’entre nous je ne la crois pas très-honnête, et qu’elle ne pourrait pas voir la bonne compagnie. Elle a une jeune personne charmante, qu’elle tient renfermée, et qui a été sé-