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je m’informai donc où logeait mistriss Ormond ; on me répondit qu’elle ne recevait jamais la visite d’aucunes femmes, qu’il fallait que je laissasse là l’oiseau jusqu’à ce qu’on le demandât. Je réfléchissais à ce que je devais faire, et à la singularité de ce qu’on venait de me dire, quand un monsieur entra dans la boutique, et m’épargna la honte de faire quelques questions. Mon oiseau se mit à chanter, par hasard dans ce moment, l’air remarquable dont je vous ai parlé. Ce monsieur le fixa alors avec des yeux où se peignaient l’étonnement, et me dit : — Comment se fait-il que cet oiseau se trouve ici ?

— Je l’ai apporté, monsieur.

Il m’offrit alors des monts d’or, si je voulais lui apprendre des détails sur la personne à qui il appartenait. — Le marchand s’approcha alors, et lui dit tout bas qu’il pourrait lui donner quelques renseignemens sur cette dame, si cela l’in-