Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.

resta debout, et prêtait l’oreille avec inquiétude pour savoir si lady Delacour n’appellerait pas. La pendule sonna deux heures ; elle prit enfin le parti de se jeter sur son lit. Peu-à-peu le sommeil la gagna, et, à l’instant où elle s’endormait, elle crut entendre une sonnette. Elle n’était pas bien sûre : elle écouta, et, n’entendit plus rien. Quelques minutes après, lady Delacour sonna avec force. — Bélinde courut à son appartement. Le chirurgien y était déjà : il veillait dans la chambre voisine, et avait entendu sonner la première fois. Lady Delacour était sans connaissance. Le chirurgien pria Bélinde d’aller appeler le docteur, qui était à l’autre bout de la maison. Quand elle revint, lady Delacour avait repris ses sens. Elle demanda d’être laissée seule avec Bélinde, et lui fit signe de s’asseoir à côté d’elle pour l’écouter.

Ma chère amie, lui dit-elle en lui tendant sa main déjà couverte d’une sueur