dans la chambre voisine : elle se leva, et trouva lady Delacour debout auprès du lit de sa fille. Elle dit tout bas à Bélinde :
Prenez garde, ne la réveillons pas ! La lune éclairait le visage de l’enfant : sa mère, écartant les boucles de cheveux qui couvraient son front, la baisa doucement.
Vous en aurez soin, dit-elle à Bélinde d’une voix attendrie, quand je ne serai plus : j’ai voulu la voir encore une fois avant de mourir.
— Parlez-vous sérieusement, ma chère lady Delacour ?
Chut ! prenez garde ! parlez bas ! dit lady Delacour ; et elle regagna sa chambre en défendant à Bélinde de la suivre. Si mes craintes sont vaines, lui dit-elle, pourquoi vous en occuperais-je ? si elles sont fondées, vous m’entendrez sonner, et vous viendrez.
Bélinde ne se coucha pas d’abord : elle