Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/62

Cette page a été validée par deux contributeurs.

insultée comme une aventurière. — Je ne savais point sous quel jour j’étais regardée dans le monde ; — je ne savais pas ce que tous ces messieurs pensent de ma tante Stanhope, — de mes cousines, — de moi-même !

Tous ces messieurs ! répéta lady Delacour : dans ce moment, Clarence Hervey se présente donc à votre imagination comme l’orateur du genre humain ? — Ah ! je vous prie, donnez-moi un échantillon de son éloquence : à la juger par les effets qu’elle produit, elle est toute puissante.

Miss Portman répéta, mot pour mot, à lady Delacour, non sans répugnance, la conversation qu’elle avait entendue.

Est-ce là tout ? dit mylady.

Oui, sûrement ; n’est-ce pas trop ?

Ah ! ma chère, il faut que vous preniez votre parti, ou de quitter le monde, ou de vous attendre à voir vos tantes, vos cousines, vos parentes et vos amies,