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Nous nous enfermerons dans sa chambre, nous changerons d’habits, et Mariette n’en saura rien, Mariette est une femme sûre. — Elle m’aime beaucoup, elle aime aussi à gouverner. — Mais qu’est-ce qui n’est pas comme cela ? — Chacun a ses défauts. — N’aurait-il pas fallu nous séparer parce qu’elle a un peu d’entêtement ? Personne ne nous reconnaîtra au bal ; car il n’y a que mistriss Freke qui sait que nous sommes les deux muses de théâtre. Clarence Hervey m’a juré qu’il me reconnaîtrait sous tous les déguisemens ; mais je l’en défie. — Je prendrai un soin particulier de le mistifier. — Henriette Freke lui a dit en confidence que je devais y être sous des habits d’homme. — C’est Henriette qui doit être ainsi déguisée ; cela fera des quiproquo charmant.

Elles arrivèrent chez lady Singleton. Lady Delacour entra dans la chambre à coucher, et s’enferma dans un petit