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ma jeunesse ; mais je suis si vieille, qu’à peine je puis me ressouvenir de ce que je pensais dans ce temps-là. Madame, pardonnez-moi si je vous importune, quand croyez-vous que Juba reviendra ?

Je ne sais pas, répondit lady Anne.

Bonjour la bonne femme. Adieu Lucie : votre collier est charmant ; il vous sied à merveille.

Ces deux dames continuèrent leur promenade.

On pourrait croire, dit Bélinde, que cette leçon sur les dangers de l’imagination s’adressait à moi ; mais, de quelque manière qu’elle me soit donnée, je veux en profiter.

Heureux ceux qui peuvent faire tourner à leur avantage l’expérience des autres ! dit lady Anne.

Elles marchèrent quelques minutes en silence ; après quoi miss Portman s’écria :