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terrompue, rangea son dessin, et quitta la chambre, en disant qu’elle allait vîte s’habiller pour dîner.

Lorsque Bélinde fut devant son miroir, elle oublia qu’il était si tard, et, au lieu de s’occuper de sa toilette, elle resta immobile, profondément peinée, et occupée de ce qu’elle venait d’entendre. Le résultat de ses réflexions fut que son attachement pour Clarence Hervey était plus vif qu’elle ne l’avait cru jusqu’à ce moment.

J’ai assuré ma tante Stanhope, se dit-elle, que M. Hervey n’entrait pour rien dans le refus que j’ai fait des propositions de sir Philip Baddely. Je lui ai dit que mon cœur était parfaitement libre. Et pourquoi donc alors trembler en découvrant les sentimens de M. Vincent ? — Pourquoi le comparer avec un homme que je croyais avoir oublié ? — Mais, cependant, n’ai-je pas raison de vouloir les comparer ? Puis-je avoir un autre