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Mistriss Freke, sans s’embarrasser de ces réponses, continua à divaguer sur différens sujets. Enfin, demandant l’heure qu’il était, elle pria Bélinde de la conduire dans sa chambre ; là, elle se vanta de la manière dont elle avait triomphé de tous les beaux raisonnemens de M. Percival. Elle regretta de n’avoir pas vu sa femme, dont elle se serait fait un plaisir d’alarmer la pruderie ; puis, regardant un chevalet, elle demanda si les tableaux qui y étaient préparés étaient ceux de lady Anne, ou ceux de Bélinde.

Ce sont les miens, répondit Bélinde.

Tant mieux pour eux ! car sans cela je les aurais déchirés en mille pièces ; ces Percival me donnent de l’humeur en vous retenant auprès d’eux ; et, voulant essayer d’intimider Bélinde, elle ajouta : Vous ne me connaissez pas, je suis une terrible personne quand on me met en colère. (Puis, fixant ses yeux sur miss Portman :) Paix ou guerre ! s’écria-t-elle ;