Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/421

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Qu’elle est faible ! À propos, à quoi en est-elle avec Clarence ? toujours à l’amour platonique ?

M. Hervey était à la campagne quand j’ai quitté la ville.

Alors mistriss Freke se loua avec volubilité d’avoir prévu le peu de durée de l’attachement de Clarence pour lady Delacour, assurant, malgré tout ce que Bélinde put lui dire pour la désabuser, que Clarence avait été séduit un instant par les apparences ; mais qu’il avait un cœur et un esprit trop distingués pour s’attacher à une femme légère.

Comme mistriss Freke disait tout ce qui lui passait par la tête, souvent elle amusait par ses ridicules bouffonneries ; sa manière de railler était quelquefois plaisante. L’esprit moqueur est le plus facile à acquérir, c’est celui qu’on devrait détester, et cependant c’est celui qui toujours réussit ; tant le monde est inconséquent. Elle avait essayé inutile-