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sans avoir l’air de s’en appercevoir. Jamais on n’entendait de ces ennuyeux et continuels sermons qui fatiguent, et ceux qui en sont l’objet, et ceux qui les font, et ceux qui les entendent. Sans violences, et sans encouragemens factices, le goût pour le travail et l’habitude de l’application étaient donnés par l’exemple, et soutenus par le desir de plaire. M. Percival était également versé dans les sciences abstraites et dans la littérature. Il instruisait sa famille de la manière la plus intéressante et la plus amusante, soit en l’agrégeant à ses occupations, soit par sa conversation, que sa connaissance du monde et sa gaieté naturelle rendaient aussi utile qu’agréable. Des badinages les plus légers, il avait l’art de conduire aux résultats les plus abstraits, et savait reposer l’esprit en le ramenant aux agrémens de la littérature, et perfectionner le cœur par les leçons de la philosophie.