Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/399

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le regret que sentit Bélinde, en voyant le courroux de sa tante, fut adouci par le témoignage de sa conscience, qui l’assurait qu’elle avait agi d’après les règles de la plus stricte délicatesse ; d’ailleurs, sans le vouloir, mistriss Stanhope l’encourageait encore dans le parti qu’elle avait pris à l’égard de sir Philip Baddely, en lui parlant du malheur, et de l’ingratitude de sa sœur et de ses cousine qui s’étaient toutes mariées avec les vues mercenaires que Bélinde refusait d’adopter.

Il est inutile de dire que Bélinde ne retourna point chez lady Delacour ; qu’elle ne revit point sir Philip ; et qu’elle continua de rester à Oakly-Park.

L’aimable société qui y était réunie rendit bientôt le calme à l’esprit de Bélinde ; elle était digne de sentir et de partager le bonheur dont jouissait cette charmante famille.

La tendre confiance, la gaieté fran-