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quitterez-vous ma pauvre maîtresse, lorsqu’elle a tant besoin de vous ? Je puis vous le dire, madame vous aime de tout son cœur. — Mais, mon Dieu ! comme votre visage est renversé ! Laissez-moi défaire vos paquets ; je voudrais vous empêcher de partir : cependant je sais que cela ne me regarde pas ; je vous demande pardon, j’espère que vous ne m’en voulez pas ; c’est mon attachement seul pour madame qui m’a fait parler.

Cet attachement mérite mes remerciemens, Mariette ; mais il est impossible que je puisse rester ici plus long-temps. Quand je quitte lady Delacour, Mariette, lorsque sa santé et sa force l’abandonnent, votre fidélité et vos services deviennent absolument nécessaires à votre maîtresse ; ce que j’ai vu de la bonté de votre cœur me persuade que plus elle aura besoin de vous, plus vous redoublerez de respect et d’attention pour elle.