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essayer de l’arrêter, dénoua sa ceinture, et ouvrit la fenêtre afin de respirer. Bélinde ferma la fenêtre en disant :

Tout votre rouge est ôté, ma chère lady Delacour, vous ne pouvez pas vous montrer, asseyez-vous sur ce fauteuil ; je vais sonner Mariette pour qu’elle vous apporte du rouge. Regardez-vous dans ce miroir.

Je vois, interrompit lady Delacour en fixant Bélinde, que celle que je croyais la plus noble est la plus basse de toutes les créatures ; je vois qu’elle est incapable de sentir. — Du rouge ! — que j’évite d’être vue ? — Et dans quel moment me parler ainsi ! — Ô digne nièce de mistriss Stanhope ! — Malheureuse que je suis !

Elle se jeta alors sur un canapé, et se frappa la tête plusieurs fois avec violence. Bélinde prit sa main, et, la retenant avec force, lui cria d’un ton d’autorité :