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aussitôt, avec toute la force qu’il lui fut possible :

Oui, ma tante a été alarmée par une histoire pleine de méchanceté qu’on a faite sur moi, et que j’ai apprise ce matin de la bouche de M. Hervey. Je suis reconnaissante qu’il ait eu le courage de me dire la vérité.

Alors elle répéta ce que M. Hervey lui avait dit.

Le rouge qu’avait lady Delacour empêchait de voir son changement de couleur ; et, comme elle ne releva pas les yeux tandis que Bélinde parlait, cette dernière ne put juger de ce qui se passait dans son cœur.

M. Hervey a agi en homme d’honneur et d’esprit, dit lady Delacour ; il est malheureux pour vous qu’il ne vous ait pas avertie plus tôt, — avant que cette histoire fût devenue publique, avant qu’elle ne fût parvenue à Bath et à votre tante. — Cela doit la surprendre beaucoup ; —