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vôtre, il est important que vous redoubliez d’attentions pour elle, et que votre intimité paraisse encore augmentée.

« Je suis bien aise d’apprendre que sa santé soit assez rétablie pour lui permettre de recevoir du monde la distraction qui lui est nécessaire. Heureusement qu’il est absolument en votre pouvoir de la convaincre, ainsi que tous ceux qui vous connaissent, de la pureté de vos intentions. Véritablement, lorsqu’on m’a fait cette choquante histoire, j’ai eu besoin de recevoir à l’instant même la lettre de sir Philippe Baddely. Sa proposition, dans cette circonstance, me charme pour vous, ma chère nièce. Vous n’avez rien de mieux à faire qu’à répondre à son amour. Toutes les calomnies s’évanouiront d’elles-mêmes ; c’est un établissement qui passe toutes les espérances que j’avais conçues pour vous. Sir Philip craint que je ne veuille point vous parler en sa faveur ; certainement il se trompe, et,