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manes du malheureux Lawless seraient appaisées. Mais c’est impossible ; je ne serai jamais une femme jalouse, l’amitié seule me rend méfiante. Bélinde est pour moi telle que je puis le desirer ; être une seconde fois dupe de la trahison d’une amie serait aussi trop fort pour mon amour-propre et pour mon cœur.

Le lendemain, lady Defacour eut aux tableaux une occasion de juger des vrais sentimens de Bélinde ; comme elles montaient l’escalier, elles entendirent les voix de sir Philip Baddely et de M. Rochefort.

Avez-vous été contens des tableaux, messieurs ? leur demanda lady Delacour.

Oh ! non, sur ma parole ; en général, cela est détestable : il y a cependant quelques beaux tableaux, — un entre autres.

C’est vraiment superbe, parbleu ! dit sir Philip ; qu’en dites-vous, Rochefort ? et tous les deux se mirent à rire d’une