Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/331

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ah ! je vous reconnais, et je suis contente, dit Bélinde ; je n’ai jamais eu l’idée, je vous en donne ma parole, d’aller à Oakly-Parck. Rester près de vous est le vœu de mon cœur, croyez-moi.

Je vous crois, répondit lady Delacour ; et, pour un moment, elle fut convaincue que l’amitié seule fixait Bélinde auprès d’elle ; mais une minute après elle soupçonna lord Delacour d’être la cause secrète de son refus d’aller à Oakly-Parck. Lord Delacour dîna chez lui pendant plusieurs jours sans s’enivrer, ce qui parut extraordinaire à sa femme. Le fait est qu’il s’amusait avec sa fille, et que, comme elle était encore pour lui presque une étrangère, il avait desiré paraître à ses yeux sous le meilleur jour possible. Une après-dînée, étant de la meilleure humeur du monde, il dit à sa femme :

Ma chère, vous savez que votre voiture a été brisée la dernière fois que vous vous en êtes servie ; je l’ai fait raccommo-