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demandé à miss Portman d’aller chez elle dès qu’elle le pourrait.

Et miss Portman peut-elle résister à cette tentation ?

Vous savez que je vous ai promis de ne point vous quitter, répondit Bélinde.

Lady Delacour s’inclina.

D’après ce qui s’est passé cette nuit, dit-elle, je crains que vous ne vous repentiez de votre promesse ; et, si cela est, je vous la rends. Je serais désolée que personne au monde, et sur-tout miss Portman, se crût prisonnière chez moi.

Chère lady Delacour ! je me crois votre amie ; mais nous parlerons de ceci dans un autre moment : ne me regardez plus avec tant de froideur, ne me parlez plus avec tant de politesse ; n’oubliez pas que je suis votre amie.

C’est tout ce que je desire, Bélinde, s’écria lady Delacour avec émotion ; je ne suis point ingrate, quoique je puisse paraître capricieuse : restez avec moi.