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gagement qu’elle voulait la forcer de prendre.

Lady Delacour tira brusquement le rideau entre elle et Bélinde, en disant :

Fort bien ! ma chère ; dans tous les cas, je suis bien aise d’entendre que vous n’ayez point oublié votre promesse. Tout considéré, il est peut-être plus prudent à vous de me refuser votre assistance. Bonne nuit ! je vous ai retenue trop long-temps ; bonne nuit !

Bélinde ferma l’autre rideau, et se retira. Lady Delacour n’avait pas la moindre envie de dormir ; une nouvelle passion venait de pénétrer dans son cœur, et compliquait toutes ses inquiétudes. Elle était jalouse ; elle allait jusqu’à s’imaginer que le conseil de Bélinde tendait à quelque projet sur lord Delacour ; et, à l’instant où ce soupçon lui entra dans l’esprit, mille circonstances se présentèrent à son imagination pour l’appuyer. Bélinde était nièce de mistriss Stanhope, et elle de-