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faite des oiseaux ; elle promit de donner des chardonnerets à celui qui aurait le plus de mémoire, et c’est moi qui les ai gagnés !

Et c’est là tout le secret. Ainsi c’était la modestie qui vous faisait garder le silence. Je vous demande donc pardon, chère Bélinde, ainsi qu’à lady Anne ; vous voyez que je suis franche. Mais encore une question, Hélène ; qui vous donna l’idée de me faire ce présent ?

Personne, maman. J’étais chez l’oiseleur hier, lorsque miss Portman y vint pour acheter à miss Mariette un oiseau dont la voix ne vous incommodât pas. Je pensai que mes chardonnerets pourraient vous convenir, puisqu’ils ne font pas le moindre bruit, et qu’ils sont au moins aussi jolis que les plus beaux oiseaux. J’espère que miss Mariette sera de mon avis.

Je ne sais pas ce que dira Mariette ; mais ce que je pense, dit lady Delacour,