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cinquante guinées, qu’elle vous donne pour récompense. Vous avez, a-t-elle dit, la liberté de révéler son secret à tout le monde si cela vous plaît.

Ô miss Portman ! prenez mon perroquet, faites-en ce que vous voudrez ; mais, de grace, raccommodez-moi avec ma maîtresse ! dit Mariette avec l’accent du désespoir. Reprenez cet argent, miss ; je ne manquerai plus jamais de respect à mylady ; prenez mon perroquet ! — Mais, non, je veux moi-même le porter aux pieds de ma maîtresse.

Lady Delacour fut très-étonnée de voir entrer Mariette, le perroquet à la main.

Mylady, cet oiseau, ce que je possède, et moi-même, tout est à votre disposition.

Touchée de l’air soumis et des larmes de Mariette, lady Delacour lui pardonna, et se réjouit intérieurement de cette réconciliation.