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du monde ; allons, pendant que vous me raconterez ce qui s’est passé entre vous, aidez-moi à enfiler ces perles, cela m’empêchera d’appercevoir votre embarras. Vous ne devez pas craindre de trahir les secrets de sir Philip, car il y a long-temps que j’ai deviné qu’il vous ferait une déclaration ; ainsi, cela ne m’étonnera pas, et je serai charmée de savoir à quel point il aura été ridicule.

Et c’est justement, mylady, ce que je ne veux pas vous dire.

Mon Dieu ! ma chère, reprit lady Delacour, il est bien connu que sir Philip est ridicule ; mais vous êtes si bonne, que je ne puis me fâcher contre vous : puisque vous ne voulez pas satisfaire ma curiosité ; satisfaites au moins le desir extrême que j’ai de vous entendre chanter cette jolie romance ; vous seule la chantez avec expression : je veux absolument que vous me l’appreniez.

Aussitôt que Bélinde commença à