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une pareille disgrace de mylady ! Alors elle fondit en larmes.

Mais, ma chère Mariette, lui dit lady Delacour, j’ai souvent entendu dire, Qui m’aime, aime mon chien ; mais jamais, Qui m’aime, aime mon perroquet. Pourquoi donc vous chagriner ? Qu’en dites-vous, miss Portman ?

Mariette se retourna, regardant Bélinde fièrement ; elle quitta la chambre en disant : Je vois qui je dois remercier ; et elle ferma la porte aussi fort que lady Delacour pouvait le desirer.

Elle boudera pendant trois jours, dit lady Delacour ; mais elle me servira avec le même zèle. En effet, Mariette reparut avec l’air fort grognon ; elle garda un profond silence qui n’était interrompu que par des soupirs, qui semblaient dire : Voyez comme je suis attachée à madame, et cependant elle hait mon oiseau. Lady Delacour, qui comprenait la force de ce langage muet, ne parla