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donc plus convenable de ne plus recevoir ses visites pendant la maladie de lady Delacour. Elle fit défendre sa porte ; mais cette précaution fut inutile, car M. Hervey ne parut plus, et se contenta chaque jour d’envoyer savoir des nouvelles de lady Delacour, qui garda sa chambre dix jours, et souffrit cette retraite avec autant d’ennui et d’impatience qu’elle supportait ses maux avec douceur et courage.

Un matin, en regardant la liste de ceux qui s’étaient fait écrire chez elle, elle dit à Bélinde :

Tout ce monde m’oubliera bientôt, si je continue à ne pas me montrer. Je veux rouvrir ma porte et recevoir toutes mes connaissances ; lorsque je me sentirai fatiguée, je me retirerai, et mon amie me remplacera. Allez au piano, je voudrais entendre de la musique. Dieu veuille que bientôt mon salon soit rempli ! Jamais le docteur Zimmermann