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à peu de temps ; mais mon intérêt peut-il entrer en balance avec celui de votre excellent ami ? Il est utile au monde ; moi je ne suis bonne à rien : partez donc vite. Adieu, cher docteur.

Quel dommage, dit le docteur lorsqu’il eut quitté la chambre de la malade, qu’une femme capable d’un si noble courage ait sacrifie sa vie à la frivolité !

Espérez-vous lui conserver la vie ? demanda Bélinde.

Le docteur secoua la tête, et remit un papier à Bélinde, en lui disant qu’elle y trouverait son opinion sur son amie. Bélinde courut s’enfermer dans sa chambre, pour lire l’écrit du docteur X.

Il assurait qu’avec des palliatifs lady Delacour pourrait prolonger ses jours d’une année ou deux ; qu’il croyait possible à un habile chirurgien de lui sauver la vie ; que, d’après la courte conversation qu’il avait eue avec elle, il voyait qu’elle se déciderait à une opération ;