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— c’est alors que son cœur s’épanche. — Lady Anne, dit-elle, lui offre de la mener à Oakly-Park ; — elle serait très-heureuse d’y aller, si cela me convenait. — Oui, qu’elle s’éloigne de moi autant que possible ! — Que jamais elle ne revoie sa malheureuse mère ! — Écrivez, dit lady Delacour en se tournant vivement vers Bélinde, écrivez-lui en mon nom, qu’elle parte pour Oakly-Park, et que je lui souhaite tout le bonheur qu’elle s’y promet.

Mais pourquoi pensez-vous qu’Hélène ne peut être heureuse auprès de vous ? dit Bélinde. Voyez-la, — et vous la jugerez alors plus favorablement.

Non, dit lady Delacour, non ; il est trop tard, j’ai perdu mes droits à l’affection de ma fille, et je ne consentirai jamais à la supplier de me les rendre.

L’orgueil, le chagrin et la colère, se peignaient dans ses traits ; en disant ces