Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/191

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Delacour sur miss Portman, comme un peintre cherche à reposer les siens sur une teinte douce et fraîche quand ils ont été fatigués par des couleurs trop éblouissantes.

Je craignais, dit Hervey, que vous n’eussiez trouvé ses manières trop réservées et trop froides ; mais tant mieux, de jour en jour nous découvrirons avec plus de plaisir les fleurs charmantes que cache cette neige.

C’est une espérance très-poétique, dit le docteur X. ; mais, dans notre jugement sur le caractère des hommes, nous ne devons pas nous en rapporter entièrement à l’analogie qu’ils peuvent avoir avec le règne végétal.

Comment ! s’écria Hervey en fixant le docteur, que voulez-vous dire ? Bélinde vous aurait-elle déplu ?

Vos craintes, comme vos espérances, sont trop promptes, cher Hervey ; pour vous tirer de peine, je vous dirai que tout ce que j’ai vu d’elle me plaît : mais je ne