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peu recherché de lady Delacour ; il fut bien aise de pouvoir se reposer. La gaieté de lady Anne Percival se communiquait à tous ceux qui l’entouraient ; celle de lady Delacour avait une teinte d’afféterie qui empêchait souvent de la partager : on peut admirer l’affectation, mais on ne peut jamais sympathiser avec elle.

Clarence, aidé du docteur, s’occupa beaucoup pendant le dîner des enfans de lady Anne ; le dîner se passa très-gaiement : on apporta le dessert.

Le maître-d’hôtel, en mettant une corbeille pleine de cerises sur la table, dit :

Mylady, ces cerises sont un présent du vieux jardinier de miss Delacour.

Mettez-les donc devant miss Delacour, dit lady Anne. Hélène, ma chère, faites les honneurs de vos cerises.

Au nom de Delacour, Clarence Hervey regarda autour de lui, et, quand il vit placer les cerises devant Hélène, il la fixa avec étonnement ; et, frappé de sa