Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.

niquer toutes les raisons qui vous ont décidée. — C’est bien satisfaisant et bien aimable pour moi ! — Et ensuite, pour raccommoder tout cela, vous me dites que, dans votre position, vous ne croyez pas qu’il soit nécessaire que vous alliez à la cour. Vous ajoutez que nos opinions diffèrent sur beaucoup de points. — Je dois donc et veux vous dire que vous êtes aussi ingrate que présomptueuse.

Je pense donc qu’une jeune fille qui a été bien élevée, et produite dans le monde par ses parens, doit suivre aveuglément leur volonté. — Vous ne manquez pas d’esprit, Bélinde. — Vous me comprenez parfaitement ; et par conséquent je dois imputer vos erreurs plutôt à votre cœur qu’à votre jugement. Je vois qu’à cause de la maladie de la princesse, la fête pour le jour de naissance du roi sera remise à une quinzaine : si vous parlez d’ici là à lord Delacour (à l’insu de sa femme) de l’argent que vous lui