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tra sur l’horizon de la mode, et on l’appellera Bélinde. En attendant, ma chère, peut-être pourrons-nous engager mistriss Franks à céder votre habit de cour à quelque personne de bon goût, et alors vous garderez vos cinquante guinées pour la première occasion. — Je verrai ce qu’on pourra faire. — Adieu ! Je vous remercie mille fois, malgré votre obstination.

Mistriss Franks déclara d’abord qu’il lui était impossible de céder l’habit de miss Portman ; à la fin cependant dix guinées rendirent tout possible. Bélinde se réjouit de s’en être tirée à si bon marché ; et, contente de sa propre conduite, elle écrivit à sa tante Stanhope pour lui mander ce dont elle pouvait l’informer sans trahir lady Delacour.

Mylady, disait-elle, a eu besoin tout de suite de deux cents guinées, et c’est pour lui prêter cette somme que j’ai abandonné l’idée d’aller à la cour.