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que choque un abus si fatal aux mœurs, et par conséquent au bonheur public, s’en plaignent en vain, ils ne sont point écoutés. Bélinde nous a paru devoir être distinguée de la foule des ouvrages que la curiosité seule recherche, et qui font gémir la vertu et la raison, et mériter d’être comptée parmi le petit nombre de ceux qui instruisent en amusant. En le traduisant, et nous conformant au goût actuel, nous avons voulu essayer de donner une utile leçon aux coquettes, aux joueurs, et à tous ceux qui ne prennent pas pour base de leur conduite une pieuse morale. Nous avons espéré que la forme frivole que l’auteur anglais a donnée à son ouvrage rassurerait d’abord les lecteurs, rien n’étant plus à la mode qu’un roman traduit de l’anglais.