malgré les défauts, les vices même de lord Delacour, de voir sa fille unie à sa seigneurie ; mais les titres de vicomte, le rang de pair ne suffisaient pas à Bélinde pour former le bonheur. Si lady Delacour, disait-elle, avec tout son esprit, toutes ses graces, avec sa beauté, sa fortune et son rang, n’a pas pu trouver le bonheur dans une vie dissipée, pourquoi espérerai-je d’arriver à un autre but, en suivant le même chemin ?
Elle résolut d’imiter lady Delacour dans ses bons momens, et de suivre un autre plan de vie en général. Elle ne voulut dépenser que très-peu de chose pour sa toilette. — Elle avait à elle cent livres sterling de revenu : outre cela, sa tante, qui voulait qu’elle brillât à la cour, lui avait envoyé deux billets de cent livres sterling chacun.
Sa tante lui dirait qu’il serait temps de lui rendre ces deux cents guinées lorsqu’elle serait mariée ; ce qui ne pouvait