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cuse d’avoir tué ce malheureux Lawless, — et elle nie qu’il ait assuré mon innocence sur son lit de mort.

La nuit dernière, j’ai tout appris ; j’attendais avec impatience un masque en habit de veuve ; — je savais qu’Henriette devait être sous ce déguisement. — Le masque arrive ; je l’aborde avec ma familiarité ordinaire ; — on ne me répond pas : enfin on m’emmène dans un autre appartement ; je vois le masque tomber, je reconnais M. Freke.

Il m’apprit qu’Henriette était à la campagne chez mistriss Luttridge ; mon étonnement fut extrême ; — mais je fis un grand effort sur moi-même, pour cacher à M. Freke ma rage et ma douleur. Il me montra quelques lettres, où je découvris toute la perfidie d’Henriette. — Je lui souhaitai une bonne nuit, et un intérieur aussi heureux que sa patience le méritait.

Vous avez dû remarquer que toute