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m’endormir, et que j’avais trouvé excellent. Mais quel fut mon étonnement en découvrant qu’il était dans un état de complète putréfaction ! Cette circonstance me causa une grande inquiétude ; car, rapprochant ceci du désordre d’esprit que j’avais senti en m’éveillant, je commençai à croire que j’avais dû dormir pendant une période de temps tout à fait insolite. L’atmosphère épaisse de la cale y était peut-être bien pour quelque chose, et pouvait, à la longue, amener les plus déplorables résultats. Ma tête me faisait excessivement souffrir ; il me semblait que je ne pouvais tirer ma respiration qu’avec difficulté, et enfin j’étais comme oppressé par une foule de sensations mélancoliques. Cependant je n’osais pas me hasarder à ouvrir la trappe, ou à tenter quelque autre moyen qui aurait pu causer du trouble, et, ayant simplement remonté la montre, je fis mon possible pour me résigner.

Pendant le long espace de vingt-quatre insupportables heures, personne ne vint à mon secours, et je ne pouvais m’empêcher d’accuser Auguste de la plus grossière indifférence. Ce qui m’alarmait principalement, c’était que l’eau de ma cruche était réduite à presque une demi-pinte, et que je souffrais beaucoup de la soif, ayant copieusement mangé du saucisson de Bologne après la perte de mon mouton. Je devins excessivement inquiet, et je ne pris plus aucun intérêt à mes livres. J’étais dominé aussi par un désir étonnant de sommeil, et je tremblais à l’idée de m’y abandonner, de peur qu’il n’existât dans l’air renfermé de la cale quelque influence pernicieuse, comme celle du charbon en ignition. Cependant le roulis du brick me