nâmes un peu au sud, et, ayant franchi le cercle Antarctique, nous poussâmes jusqu’à 69° 15′ de latitude sud. Nous n’y trouvâmes aucune plaine de glace ; seulement quelques petites îles de glace étaient en vue. »
À la date du 14 mars, je trouve aussi cette note :
« La mer était complètement libre de vastes banquises, et nous n’apercevions pas plus d’une douzaine d’îlots de glace. En même temps la température de l’air et de l’eau était au moins de 13 degrés plus élevée que nous ne l’avions jamais trouvée entre les 60e et 62e parallèles sud. Nous étions alors par 70° 14′ de latitude sud, et la température de l’air était à 47, celle de l’eau à 44. Nous estimâmes alors que la déviation de la boussole était de 14° 27′ vers l’est, par azimut… J’ai franchi plusieurs fois le cercle Antarctique, à différents méridiens, et j’ai constamment remarqué que la température de l’air et de l’eau s’adoucissait de plus en plus, à proportion que je poussais au delà du 65e degré de latitude sud, et que la déclinaison magnétique diminuait dans la même proportion. Tant que j’étais au nord de cette latitude, c’est-à-dire entre 60° et 65°, le navire avait souvent beaucoup de peine à se frayer un passage entre les énormes et innombrables îles de glace, dont quelques-unes avaient de 1 à 2 milles de circonférence, et s’élevaient à plus de 500 pieds au-dessus du niveau de la mer. »
Se trouvant presque sans eau et sans combustible, privé d’instruments suffisants, la saison étant aussi très-avancée, le capitaine Morrell fut obligé de revenir, sans essayer de pousser plus loin vers le sud, bien qu’une mer complètement libre s’ouvrît devant lui. Il prétend, que, si ces