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comme les pièces justificatives. J’ai cherché à réunir là à peu près tout ce que Goethe a écrit sur la France et à donner en même temps un échantillon de sa critique universelle. Plusieurs de ces fragments ne sont que de simples notes très-courtes, dictées rapidement par Goethe, pendant les dernières années de sa vie ; cependant les moins remarquables me semblent avoir au moins un grand intérêt de curiosité.

Ainsi complété, l’ouvrage d’Eckermann forme l’Introduction la plus naturelle et la plus intéressante aux écrits de Goethe, et elle en fait pressentir la profondeur et la variété. On a dit que le livre le meilleur était celui qui avait une page pour chaque lecteur ; celui-ci est un de ceux qui satisfont le mieux à cette condition. Poëte, artiste, philosophe, savant, philologue, historien, politique, peintre, compositeur, acteur, directeur, décorateur de théâtre, que sais-je encore ? tous peuvent venir écouter ces conversations : Goethe leur adressera la parole dans leur langue, et tous puiseront dans ses discours quelque bon conseil. Je souhaite surtout qu’ils y puisent le désir de faire une étude sérieuse et approfondie de ses grands chefs-d’œuvre, si riches en leçons vivantes et fécondes.

En terminant, c’est pour moi un devoir et un plaisir d’adresser les plus vifs remerciments à M. le Docteur Kœhler, conservateur de la bibliothèque grand’ducale, à Weimar. Toutes les fois que j’étais embarrassé, je me suis adressé à lui, et je lui dois une foule de renseignements qu’il s’est empressé de mettre à ma disposition, avec ce zèle de complaisance et cette générosité qui caractérisent le vrai savant.