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notes sur isabelle eberhardt

« Le 1er août, 2 heures et demie matin, parti avec guide souti Habib. Arrivés 9 heures matin Moïet-el-Cald. Sieste. Parti après le moghreb.

Arrivé vers 7 heures matin à Bir-Ourmès. Passé journée jardin du cheikh. Querelle et bataille de guides avec les fils du cheikh. Passé nuit devant le bordj.

« Le 3, 5 heures matin, parti. À 4 heures du soir court arrêt à Kaor-Kouïnine pour boire. Impression inoubliable du soleil couchant dans la grande dune.

« Arrivée à Eloued à heures. Trouvé enterrement musulman. »

— Isabelle Eberhardt ne séjourna alors que peu de temps dans la région d’Eloued. Mais-elle en garda cependant la plus vive impression. Elle devait y revenir l’année suivante et y passer plusieurs mois. Malade de fièvre, nous la trouvons de retour à Biskra le août et à Batna le 19.

Elle fait alors une excursion dans les montagnes de l’Aurès.

« Le 25, entrée sur le territoire des Ouled-Soltan. Diffa à Ras-el-Djebel, chez le cheikh Slimène des Ouled-Soltan. Le 26, ascension du Djebel-Touggour. Nuit dans la forêt de cèdres. Le 27, descente à Barika. Rentrée Khenchela le soir. Nuit au fondouk. Retour à Batna le 28. »

Le 29 elle est à Bône, où elle visite le tombeau de sa mère. Elle en repart le 2 septembre et rentre à Tunis, où elle passera une partie de l’automne. C’est à cette date qu’elle indique ses « Heures de Tunis ».